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Le blog de patient

Frère Georges Marcel de Groote, une vie vécu pour les jeunes de Likasi

12 Août 2014 , Rédigé par patient benjamin apollinaire Publié dans #histoire, #spiritualité, #education

frère Georges De Groote
frère Georges De Groote

Brother Georges (Joris Marcel) De Groote, The Saint of Likasi

Le Frère Georges Marcel De Groote est né en Belgique, Knokke le 29 Septembre 1926, issue d'une grande famille, son père devait travailler dur, comme menuisier; le métier qu'il exerçait depuis l’âgé de 14 ans jusqu'à l’âge de 65 ans puis comme jardinier a la maison. Tout ceci pour lui permettre de subvenir au besoin de sa grande famille.

Sa maman, une femme pieuse, chrétienne, avec une confiance illimitée dans la providence divine. Même dans des moments tellement durs, elle ne cessait de répéter: ''Dieu y pourvoira''. Il n'est pas surprenant que Dieu ait choisi d’appeler deux de ses fils à la vie religieuse et tous deux Frères Xaveriens. Le Frère Germain, qui pendant de longues années s'est donné pour obtenir des fonds enfin d'aider son frère, le Frère George à développer de nombreuses œuvres de charité a Likasi.

Le Frères Georges est entre dans la congrégation des Frères Xaveriens le 8 Septembre 1943 après avoir suivi toute les étapes de la formation religieuse, il est allé à l’université catholique de Louvain pour des études supérieures. Les autorités académique auraient bien voulu le garder comme assistant, mais il avait refusé, car il désirait évangéliser les jeunes par l’éducation, cette désire qu'il va poursuivre jusqu’à la fin de ses jours.

Il avait passé deux ans comme enseignant à l'institut saint François Xavier de Bruges ou il ne se préoccupait pas seulement de donner la connaissance aux enfants mais de leur bien-être, ce qui le poussait à s’occuper de moins douer et des pauvres enfants de Bruges. Comme son fondateur qui disait: " N’écoute pas a la voix qui te dit tu peux faire des bonnes choses ici dans ton pays, mais à celle qui te dit va et porte la bonne nouvelle aux autres" Théodore Jacques Ryken

Répondant à cet appel, il est allé au Congo-belge comme missionnaire, il arrivera au Katanga, dans la ville de Likasi en 1952 comme enseignant dans le collège Sacré-Cœur, l'actuel institut tutazamie '' tutazamie.org'' durant cette période, le collège était fréquenté par des blancs, la haute classe du Congo coloniale. Ses promenades à vélo, lui a aidé à entrer en contact avec les natives de la cite, très vite il se sentira appeler a faire quelque chose pour eux, les enfants noir de la cite, ce par la que débutera sa longue apostolat parmi les noirs, les marginalises de la société divisée entre blanc et noir et une race de métis au milieu de ces deux groupes.

Le Congo ou débarqua le Frère Georges était divise entre blanc et noir vivant séparément et ne se croisant rarement ou même pas, car il fallait avoir une raison pour voir un blanc ou le visiter. Likasi il y avait un camp militaire, une gare qui faisait la séparation entre les blancs et les noirs. La cite Kikula (l’eau qui coule la) était le résultat d'une grève des ouvriers dans l'union minière, actuel Gécamines, ces ouvriers venant de la province du Kasaï étaient chasse du camp où ils étaient loge et place à la cite à leur propre sort. Car il devait libérer le camp pour les nouveaux engagés.

Cela ou le Frère Georges décida d'y aller pour organiser des jeux pour ces enfants, petit à petit y insérant aussi des séances de formation chrétienne et humaine. De ces activités peu structures naîtra un grand mouvement a Likasi, qui plus tard associe avec le salésien prendra le nom de Kiro, lui-même, n'avait pas de nom pour ce mouvement, mais avait seulement un souci et un désir aider ces jeunes dans leur formation humaine et spirituelle. La construction du terrain frère Georges, était un don aux jeunes de Kikula, car ce là ou des centaines des jeunes venait se délasser et surtout se former. Tout le monde à Kikula connait bien le terrain Frère Georges, les jeunes aiment y passer des heures à jouer, le peu d’activité qui y reste nous rappel de ces moments glorieuses ou les jeunes de Likasi avaient un Père.

Il y a une histoire de la croix que le Frère Roger racontait quand je lui ai demandé de me parler du Frère Georges; il disait: '' c'est dans le cadre de la formation chrétienne que le Frère Georges conçut l’idée d’ériger une grande croix sur la plus haute colline de Kikula. Et cette idée il l'a réalisée le Jeudi Saint de l'an 1958. Mais au moment où le Frère Georges et ses jeunes hissaient la croix, le Frère Georges, constatant que les cordes allaient se casser, cria de toutes ses forces: "fuyez" les enfants s'enfuirent mais le Frère Georges, lui, accourut espérant pouvoir retenir la croix tombante. Aucun jeune ne fut blessé, mais le Frère Georges eut la colonne touchée et plusieurs côtes cassées. La tenue d’un corset orthopédique était inévitable mais cela n’empêchait pas le Frère Georges de continuer à donner cours et à poursuivre ses activités parmi les jeunes. (Frère Roger Demon C.F.X)

Si importante que soit sa contribution dans le domaine du KIRO, le nom de Frère Georges sera toujours associé avec son ministère auprès des enfants a risque et a la fondation non seulement des coopératives a Kapulwa, Ndakata et Dibwe, mais aussi d’une Congrégation des Frères issue de ces œuvres. (Foi et vie ; L’Evangile dans la vie de tous les jours, juin 2006)

Suite à la demande de Monseigneur Floribert Cornelis, archevêque de Lubumbashi, rendant visite au Supérieur Général de la Congrégation des Frères Xaveriens, de disposer d’un Frère qui s’occupera des jeunes désœuvrés a Likasi. Le Frère Général pensa directement au Frère Georges, ce dernier demanda un temps de réflexion et donna après quinze jours une réponse positive à cette demande. Le oui du Frère Georges n’était pas motivé par seulement l’obéissance a son Général, mais plutôt à cette voix incessante qui le poussait toujours vers les plus pauvres, les marginalisée, les oubliés de la société. Savait-il vraiment ce qu’il fallait faire, mais cette confiance en Dieu et cet abandon dans sa divine providence le faisait avancer. ‘’ Regarde les oiseaux du ciel nous dit Jésus, ils ne sèment pas et ne moissonnent pas, mais Dieu provient toujours à leur besoin’’.

Le Frère Georges était un homme plein d’idées. A peine avait-il lancé un projet qu’il rêvait déjà d’autres initiatives au profit des jeunes. Résultat !... Ndakata fut sa deuxième réalisation après Kapulwa. (Frère Roger C.F.X)

’’ Vous plantez mais ce le Père qui arrose les plantes..’’ ‘’Quand vous aurez fait tout cela dites-vous que vous êtes seulement des serviteurs’’. Combien de nous aime vraiment être sur de ce que nous faisons, nous cherchons des garanties dans tout ce qu’on fait, oubliant que les Psaumes disent : « Je te mènerai sur des sentiers qui te sont inconnues ».

Avec Ndakata et Kapulwa, le Frère Georges va initier les Jeunes au travail manuel, cultiver la terre, comme le dit la récitation du laboureur et ses enfants : « Un trésor est caché dedans, je ne sais pas l’endroit, mais un peu de courage, sarcler, bécher, fouiller, ne laisser nulle place ou la main ne passe et repasse… » C’est à ça que le Frère Georges avait initié ces jeunes, l’agriculture, l’élevage ont transformé ces deux cités Ndakata et Kapulwa. Ces jeunes qui aujourd’hui sont devenus parents et grand parents doit ce qu’ils ont au courage et au dévouement de cet homme.

Le Frère Georges ne faisait pas le Muzungu, mais travailler aussi avec ces jeunes, ses mains étaient devenues dur que celle des noirs et le local parler de lui en disant : « Muzungu mwenye kupotea, wabiabongo » ; pour dire de peau c’est un blanc mais le reste c’est un noir car il tenait la houe, la hache l’arrosoir, le panier pour récolter, il amenait même les fruits et légumes pour vendre. Tout ceci faisait que les gens lui donne le nom de : « Muzungu rater », car le muzungu était regarder comme une classe haute dans la société. D’autres disaient que c’est un blanc qui est ne ici et ne sait pas comment rentrer chez eux. Il était un témoignage vis-à-vis de tous ceux qui opprimés les pauvres et les faibles.

Les pionniers, comme on appel ces jeunes, actuellement parents et grands-parents on bâtit une vie qui est digne d’être vécu, car quelqu’un leur avait dit un jour Dieu bénira le travail de nos mains.

Soucieux de plus petit, enfant de la rue, le Frère Georges créa le centre Kibwe avec une dizaine d’enfants à qui il donnait une formation agricole, quand ils grandissaient, il leur donnait a chacun une portion de terre, une maison pour qu’il fonde une famille. Des familles heureuses sont nées de ces jeunes pour transformer Kibwe en une cite vraiment agricole.

La vie de Frère Georges était contagieuse disait le Frère Roger, il y a eu des jeunes qui étaient frappés par sa façon de vivre, sentant un désir de fonder une fraternité dont les membres se dévoueront aux plus démunis de la société a l’intérieur du pays, par la pratique de l’agriculture. Cette fraternité reste dans le besoin d’un soutient car elle lutte entre la vie et la mort, par manque d’une orientation, un accompagnement et un leadership spirituel et humain.

Tout au long des années Fr Georges a lutté, combattu pour ce peuple, il a réussi dans des situations ou d’autres auraient perdu l’espoir. Par des moyens, jugés parfois imprudents par ses supérieurs, il a vaincu dans des situations ou les faibles et les sceptiques auraient pris fuite. (Foi et vie ; L’Evangile dans la vie de tous les jours, juin 2006).

C’est en 2002 que sa santé précaire l’avait clouée au lit sans la moindre force de sortir de sa chambre, bien que son grand désir était de mourir au Congo, les Frères voulaient le sauver en l’envoya en Belgique pour les soins. Le dimanche de la transfiguration de notre Seigneur, du 12 mars 2006, le Frère Georges s’éteint à l’hôpital des Frères de la Charité pour vivre près de tous ces enfants qui traversent nos rues en disant j’ai vécu avec le Frère Georges, il m’avait ramasse a la gare…

Le soir du vendredi, 17 mars 2006, beaucoup de KIRO, s’étaient rencontrés dans le terrain Frère Georges de Kikula, avec les pionniers pour pleurer leur guide et leur Père. Des centaines des jeunes enfants, adultes et vieux ont passé la nuit à la belle Etoile pour pleurer le saint de la ville montagneuse de Likasi. Vers 19h les chants et la dance se faisaient entendre dans ce terrain, les poèmes et les témoignages étaient aussi au rendez-vous jusqu’à 10h du soir ou les prières et les chants religieux remplaceront les tumultes du tambour et du chant, jusqu’au petit matin du samedi 18 mars. Vers 10h du matin, la procession commença, un grand nombre des gens suivait la photo du Frère Georges accompagne des chants jusqu’à la paroisse Sacré-Cœur de Kikula. Les mamans pleuraient dans leurs langues maternelles et les hommes ne faisaient que raconter les œuvres de ce grand homme de Dieu. La messe fut présidée par l’Abbé doyen du secteur de Likasi, accompagne de 14 prêtres. Il a été pour nous un signe et un modèle, disait le prêtre dans son homélie.

Je dirai il vit à jamais dans ces gens qui sont devenus des hommes responsables et respectueux dans la société, par la qualité de la vie chrétienne que rayonnent ces pionniers dans leur vie ; par les œuvres qui témoignent d’une trace d’un travail d’amour et de dévouement qui se trouvent a Ndakata, Kapulwa et Kibwe.

Frère Georges, vous avez été fidèle jusqu’à la fin, vous avez achevé la course, et nous prions que même aujourd’hui vous portiez la couronne de gloire réservé aux disciples fidèles. Merci pour tout ce que vous avez été pour nous. Du ciel protégez et inspirez-nous qui sommes appelés à suivre vos pas. . (Foi et vie ; L’Evangile dans la vie de tous les jours, juin 2006)

Le phénomène « enfant de la rue » à travers la ville jadis ignoré ; aujourd’hui monnaie courante, Les Frères furent parmi les premiers à saisir l’acuité de ce phénomènes. Nous pensons précisément a l’illustre disparu, Frère Georges, qui précocement avait une percée en ce ministère et il a continuée contre vents et marrées. (Frère Jean de la Croix C.F.X, la mission, Likasi Avril 2006).

Nous ferions grand tort au Frère Georges, si nous ne parlions que de ses activités. Le Frère Georges était avant tout un homme de Dieu, et c’est dans ce Dieu qu’il puisait la force de se donner totalement à tous ceux qui souffraient par privation, par négligence et par injustice : les pauvres, les faibles et les opprimes de ce monde. Jamais il n’a perdu de vue, qu’en disciple de Jésus-Christ, il était appelé à marcher sur ses traces et a être, en paroles et en actions, ministre de la charité salvatrice de Dieu pour tous ceux qu’il rencontrait dans son pèlerinage sur terre. Nous ne devons pas prier en premier lieu pour le repos de l’âme de notre cher Frère Georges, nous devons en premier lieu prier pour que nous soyons prêts et aptes à mener une vie d’amour dans la foi et la confiance, comme de vrais disciples de Jésus-Christ, Notre Seigneur. (Frère Roger Demon C.F.X)

Pour ses quatre-vingt ans de vie sur terre, le Frère Georges en a passé 63 ans comme religieux et 50 de ce 63 comme missionnaire au Congo.

Ces lectures étaient celles du deuxième dimanche de carême, le jour où il mourrait, était-il une coïncidence or une providence divine que ce grand homme de Dieu meurt le jour de la Transfiguration. Rien n’arrive par pur hasard, cet homme de Dieu qui a passé toute à révéler le Christ transfiguré aux pauvres, aux opprimes et aux marginalises. Il fut un fou de Jésus-Christ, car rien ne freiner son courage et même sa persistance pour qu’un plus petit trouve de quoi manger. Genèse 22,1-18 était le sacrifice d’Isaac, le Frère Georges à sacrifier tout ce qui était précieux pour se dévouer au service de Dieu à travers les plus petits de la société. Son temps, son énergie, sa personne était entièrement donnée au service de ces jeunes, jusqu’à s’oublier soi-même. Deuxième lecture était Romain 8, 31-34, l’Evangile était tiré dans Marc 9, 2-10 et le psaume était 115.

The impact of the presence of Brother Joris in his beloved community was truly profound. (Br Roger Demon, Concordia, vol 8. No 1, Fall 2006)

Le Frère Georges avait vraiment touché le cœur de grand nombre des gens par sa simple vie évangélique qui rayonne un abandon et une confiance totale en Dieu. Likasi était marquée par ta présence t’avait pleuré et tu restes vivant dans son cœur.

Tu es un modèle, d’une vie chrétienne, prie pour nous qui continue à marcher sur cette terre, pour qu’inspiré par ton courage, ta foi et ta confiance, nous puissions suivre Jésus, notre maitre en le servant dans les hommes qui sont brisés et marginalisés.

Il est un saint pour la ville de Likasi.

Apollinaire Kasulwe

The impact of the presence of Brother Joris in his beloved community was truly profound. (Br Roger Demon, Concordia, vol 8. No 1, Fall 2006)

concordia

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P
C'est un article touchant
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K
C'est en cherchant la véritable identité de mon Maître que je viens de tomber sur ce bel article. A trois reprises, je lui ai rendu un grand hommage. En février 1968, j'ai été le premier "journaliste" à l'avoir interviwé sur son merveilleux encadrement de cette jeunesse à Kapulwa. Mon vivant article est apparu dans l'unique revue scolaire que le Collège n'ait eu "La Tempête" dont je fus à la fois l'instigateur et "l'éditeur responsable". Cet article a été repris dans Salongo, photos à l'appui, en 1971. En 1980, je vais lui dédier ma pièce de théâtre intitulée "A la croisée des chemins". Et le 24 mai 1980, le jour de la première dans notre mythique salle du Collège, nous l'avons créée en présence de deux cents personnes dont mon Maître. Il a voulu corriger, prendre la parole...Car là il a entendu les phrases, ses phrases qu'il prononçait devant moi en 1968. Non Maître, heureusement que vous avez compris que le théâtre n'est qu'un jeu des mots. Dont le but est de rendre la vertu aimable aux hommes...Les mots me manquent pour remercier cet enseignant des mathématiques hors commun. Merci à ceux qui entretiennent une telle page. Katsh
K
Je suis né à likasi,j'ai fait toutes mes études primaires et secondaires chez les frères xavériens au collège du sacré-coeur,j'ai très bien connu le frère Georges car j'ai été scout de 1961 à 1976 lors de mon départ définitif en Europe (france) ,je n'ai pas oublié ce monument de courage et de dévouement!!!Actuellement je travaille en France,mais ce sont des personnages comme le frère Georges qui nous interpellent et nous amènent à avoir une pensée envers les plus démunis qui sont restés au Congo.Aidons les autres même avec les petits moyens dont nous disposons. Docteur kisaka guillaume gaetan ancien élève du frère Georges .guillaumekisaka@live.fr